« Écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille ; le roi sera séduit par ta beauté… les plus riches du peuple, quêteront ton sourire » Quel est donc cette beauté et quel est ce sourire ?
Jamais dans les évangiles il est fait mention de la Vierge qui sourit. Ce sourire c’est la force intérieure et discrète, d’une femme illuminée par la foi et l’humilité. « Celui qui croit en moi, dit Jésus, des fleuves d'eau vive jailliront de son cœur. » Jn 7,38 . Ce sourire rayonne en Marie aussi bien dans la joie que dans les épreuves.
Chers amis ! Marie n’a jamais cherché à s’élever elle-même. Elle s’est toujours présentée comme l’humble servante. Qd elle apparait c’est souvent pour servir : à Nazareth qd elle accepte le projet de Dieu, chez sa cousine Elisabeth pour aller aider, à Cana qd, avec une délicatesse maternelle, elle pousse son Fils à se manifester.
Sa foi est confiance, une confiance qui atteint son point culminant au pied de la Croix. C’est là que son sourire devient plus profond et plus puissant : le sourire de celle qui croit encore et toujours quand tout semble perdu. La confession du centurion : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu. » aurait pu s’appliquer à Marie : Vraiment, cette femme est la Mère de Dieu. Sur le Golgotha, Marie est déjà tournée vers le Ciel. Elle est déjà dans son Assomption. Son corps est encore sur la terre, mais son âme est déjà avec son Fils.
Ce sourire de Marie, c’est sa force intérieure qui se déploie dans l’action de grâce. Celle de celui qui sait que la victoire ne vient pas de nous mais de Dieu seul, celle de celui qui sait que tout est grâce et action de grâce. Tout ce que nous avons, nous le tenons par grâce et doit toujours retourner vers Dieu en action de grâce. C’est ce sourire là que quêtent les riches et les pauvres. Qd je reviens de Brazzaville, comme c’est le cas aujourd’hui, je suis transformé par la conjugaison des 2 cultures.… une vraie confession de foi de part et d’autre que Marie incarne avec beauté : le détachement dans la foi et la foi en la vie éternelle. En France nous sommes des râleurs nés – jamais contents de rien, c’est le signe que rien ne trouve grâce à nos yeux sinon Dieu seul. Au Congo, quand je vois cette pauvreté qui engendre tant de violences et un Dieu qui parait insensible (je pense aussi à toutes ces personnes qui subissent les guerres, à ces parents qui perdent leur enfant… c’est une aussi une vraie confession de foi : il y a forcément quelque chose de plus grand au-delà de nos attentes…
L’Assomption n’est donc pas une récompense après coup, mais le couronnement de cette confiance absolue, vécue jour après jour, et qui change notre regard et notre façon d’être au monde jusque dans les nuits de nos Croix. Pour nous c’est une invitation à mettre notre confiance en Dieu seul. A Brazzaville, chaque mois, est organisée dans chaque paroisse une quête pour le diocèse. Ce mois-ci, cette quête a donné dans ma paroisse près d’1 million de CFA (1524€) – quand on connait l’état de pauvreté du pays, c’est vraiment l’obole de la veuve. Cela veut dire quoi pour eux ? « Dieu d’abord ! ». La question pour nous : Comment dans ma vie je mets Dieu au 1 er plan, Lui de qui je tiens tout – il y a tant de manières de le manifester. Demandons à Marie de nous y aider. Amen.
Père Joseph
Après les enseignements sur la foi dimanche dernier, la liturgie évoque aujourd’hui, les épreuves que peuvent rencontrer les croyants au nom de leur foi. Ces épreuves sont d’abord celles de notre adhésion à JC rappelle Luc en 3 sentences dures. Qd il écrit cet évangile, il pense à la souffrance des nouveaux convertis exposés à l’incompréhension, rejetés de leurs familles.
Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis mais plutôt la division. L’irruption de Dieu dans nos vies n’est pas synonyme de paix. Jérémie en a fait l’expérience : Que cet homme soit mis à mort. Dans une famille on ne se divise pas pour des petites affaires, pour de grandes oui. Jésus se présente ici comme le choix qui détermine tout – c’est pour ou contre. N’ayons pas peur nous dit-il si l’hostilité contre l’Eglise est violente, elle est à la hauteur de ce qu’elle représente. C’est à partir du Christ que s’opère les choix déterminants...
Je suis venu apporter un feu sur terre. Dans la Bible, le feu est une image de Dieu. Il signifie aussi son jugement qui consume le mauvais. Pour Luc le feu est surtout le symbole de l’amour incandescent de Dieu - celui qui brûlait les pèlerins d’Emmaüs écoutant Jésus. C’est ce feu que Jésus vient allumer au monde. Là encore, une invitation à la confiance. N’ayons pas peur si la Parole de Dieu peut nous paraitre parfois abrupte, elle est l’expression manifeste de l’amour de Dieu qui n’a pour but que de nous sauver par son amour en brûlant en nous ce qui est mauvais. Comme les vignerons, Dieu aime sa vigne et la soigne en l’émondant de temps à autre.
Je dois recevoir un baptême, et comme il m’en coûte d’attendre qu’il soit accompli ! Jésus pense ici à sa Passion, à ce bain de sang qui l’ensevelira dans la mort, qui a tant choqué... N’ayons pas peur de la regarder en face, nous dit-il, c’est la clé de notre salut. C’est dans sa mort que nous sommes sauvés. L’épitre aux hébreux utilise une image magnifique pour le dire. Il compare la vie à une course. Pour gagner, il faut de l’endurance, de la discipline... Mais ce qui aide davantage, c’est le but, ce pq on court. Il s’agit pour nous chrétiens de courir, les yeux fixés sur Jésus ressuscité. C’est lui qui nous rends vainqueurs du monde. C’est à cette victoire que l’Eucharistie nous fait participer par anticipation.
Père Joseph
Dimanche 07 septembre 2025, pèlerinage Notre-Dame d'Étang à Velars-sur-Ouche
En savoir plusEn mémoire du Pape François, nous vous invitons à vous unir dans la prière pour rendre hommage à un grand témoin de foi, de paix et d'humilité.
En savoir plusLe projet de pèlerinage à Rome pour le Jubilé 2025, proposé aux 3 paroisses du doyenné, prend forme. Téléchargez le bulletin individuel de pré-inscription.
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